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lundi, 06 February 2017 08:47

Un Drone Libellule ? Featured

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Drone Libellule Drone Libellule DRAPER

CYBORG

Prenez une libellule. Collez-lui sur le dos un peu d’électronique, des algorithmes et autres capteurs. Vous obtenez une espèce de drone vivant, capable de réaliser sur commande, des opérations de surveillance, de transporter des charges légères, voire si besoin, d’assurer les fonctions de pollinisation en volant de fleur en fleur. C’est en quelques lignes l’incroyable projet DragonflEye développé par Draper, une société américaine d'ingénierie avec le Howard Hugues Medical Institute (HHMI), un institut de recherche médicale installé près de Washington.
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L’idée de concevoir des microdrones discrets est presque aussi ancienne que le concept de drone. Il existe d’ailleurs plusieurs projets de ce genre, notamment aux Etats-Unis mais aussi en France, dont OVMI (Object Volant Mimant l’Insecte) étudié par les chercheurs de l’Institut d'électronique de microélectronique et de nanotechnologie de Valenciennes près de Lille. Mais ces travaux se heurtent toujours aux mêmes problèmes. Le premier est celui de l’énergie. Pour faire fonctionner de telles machines, il faut des petites batteries, ce qui constitue une surcharge importante pour des objets de seulement quelques grammes. Autre problème : le vol. Difficile voire impossible de reproduire les performances d’un insecte.

DRONE. D’où l’idée d’un concept hybride tel que DragonflEye, qui exploite les capacités de vol de l’animal, augmentées de petits implants électroniques. Mais là encore, le poids à toute son importance. Les chercheurs américains ont ainsi réussi à concevoir une sorte de petit "sac à dos" ultraléger (de l’ordre du gramme) comprenant un système de navigation autonome, un système de pilotage agissant directement sur les ailes et des mini-panneaux solaires pour alimenter tout cela en énergie.

Le système de navigation autonome n’est pas détaillé par les scientifiques. Mais selon leurs explications, il permettrait de diriger l’animal sans avoir besoin de le contrôler à distance. Quant au système de pilotage, il repose sur un dispositif très élaboré consistant à stimuler directement les “neurones pilotes” c’est-à-dire ces neurones moteurs qui commandent directement les muscles des ailes. Habituellement, la stimulation de neurones est effectuée grâce à des décharges électriques émises par des électrodes très fines. Mais cette méthode manque de précision car le courant risque de stimuler des neurones voisins qui ne devraient pas l’être. Les chercheurs de Draper ont donc choisi une stimulation par la lumière. Ils utilisent pour cela ce qu’ils appellent des “optrodes” sorte de fibres optiques très souples, pendant optique des électrodes, implantées dans les neurones pilotes. Ces optrodes n’envoient donc pas de l’électricité mais bien de la lumière. Problème : ces neurones ne réagissent pas naturellement à la lumière. Il faut donc les modifier génétiquement pour les rendre sensibles, comme le sont les neurones de la rétine. C’est justement sur cet aspect que travaillent actuellement les chercheurs de l’HHMI.

Ce drone libellule n’est donc pas encore opérationnel. Mais le sac à dos sera implanté et testé dès cette année sur l’animal pour observer comment il influe sur son comportement. Les essais seront suivis dans une salle de capture de mouvements. Les données collectées seront par la suite utilisées pour développer les algorithmes qui permettront au système de navigation de suivre les déplacements du drone libellule. Il faudra donc attendre encore un petit peu pour que des nuées de libellules soient envoyées en opération d’espionnage ou de pollinisation…

Source "Sciences et Avenir"

Read 3775 times Last modified on lundi, 06 February 2017 22:07
TELEPILOTE SAS

Directeur général du centre de formation drone

telepilote.org/
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